vendredi 7 septembre 2012

Notre espoir : de bonnes raisons d’y croire comme autant de questions à partager

A l’heure où le sort de la filière Doux, et notamment celui des salariés et des éleveurs, va être tranché par le tribunal dans les prochains jours, nous croisons les doigts pour que l’ensemble de l’activité en région soit repris. Notre espoir en l’avenir de l’élevage repose sur autant de bonnes raisons d’y croire que d’interrogations à partager!


Depuis 10 ans, nous avons perdu trop de productions, d’abattoirs, d’éleveurs et d’emplois dans notre région. Nous avons appris avec les crises successives qu’il n’y a pas d’abattoirs sans élevages, ni d’élevages sans consommateurs, ni de produits locaux sans une filière complète de proximité, ni de liberté de choix pour les consommateurs sans diversité des modes d’élevage, ni de compétitivité sans amélioration continue des performances globales, ni de qualité sans complexité c'est-à-dire sans tenir compte de la sécurité sanitaire, de la qualité des produits, du bien être animal, de la préservation de l’environnement, des prix, des emplois …

Pourquoi, à l’heure où nous sommes obligés d’importer 40 % de nos poulets d’Allemagne et de Belgique pour cause de prix, notre région ne pourrait-elle pas maintenir sa part de marché c'est-à-dire 4 % du marché national des viandes?
Pourquoi, à l’heure de la flambée des prix des matières 1ères qui composent l’aliment du bétail, soit plus de 50 % du prix de revient de la production de viande, la région Centre ne pourrait-elle pas gagner en compétitivité et conserver voire développer ses entreprises viandes et ses élevages?

Pourquoi, à l’heure où certains dénoncent une concentration des activités d’élevage dans l’ouest de la France, ne pourrait-on pas mettre en place une politique de soutien de l’élevage dans des régions comme la notre ?

Pourquoi, à l’heure où les éleveurs sont de moins en moins nombreux, ne pourrait-on pas éviter à ceux qui souhaitent créer ou développer un élevage, ce véritable parcours du combattant administratif, financier et humain?
Pourquoi, à l’heure où les consommateurs réclament qualité, prix et proximité, ne pourrait-on pas mettre en place enfin la transparence des prix entre éleveurs et consommateurs?

Pourquoi, à l’heure où les citoyens cherchent une agriculture paysanne, ne pourrait-on pas soutenir les agriculteurs qui investissent sur leur exploitation pour développer les filières régionales?

Nous allons poursuivre et redoubler nos efforts pour nous adapter à ce contexte particulièrement difficile car pour nous, associations interprofessionnelles, l’élevage en région Centre détient de nombreux atouts pour construire un avenir solide liant celui de nos campagnes avec celui de nos assiettes.

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